Filière locale – Légumes : comment Arterris répond aux besoins ?

Tag : souveraineté alimentaire
Date : 08/03/2023
Type : Actualités

Participer à l’autosuffisance alimentaire de nos régions, et plus largement de notre pays : il est toujours utile de rappeler cette évidence que le monde agricole est un contributeur majeur de cet enjeu de souveraineté. (...)

Mais il est encore plus instructif de détailler comment cette contribution s’organise. Responsable de production légumes au sein du groupe Arterris, Louise Le Goallec en donne une illustration avec la filière des légumes frais, en plein développement depuis plusieurs années : « La Coopérative poursuit une stratégie de diversification qui porte aujourd’hui ses fruits. Même si Arterris reste un acteur relativement modeste sur le marché national des légumes, nous accompagnons de plus en plus de producteurs sur nos territoires, et une véritable dynamique s’est mise en route. »

Une chaîne de valeur intégrée, de la production à la commercialisation
La coopérative a repris en 2014 la station de la Silvacane, à La Roque-d’Anthéron dans les Bouches-du-Rhône, qui traite et conditionne les légumes produits par des adhérents d’Arterris : carotte, radis noir, navet, chou, barquettes de pot-au-feu… Ce site traite notamment 6 000 tonnes de carottes chaque année. Dans l’Aude, une autre station, implantée à Bram est spécialisée dans le conditionnement d’asperges cultivées dans le Lauragais. Et une antenne a également été implantée à Castelnaudary autour des légumes d’été. A côté de ces projets intégrés, qui mobilisent une cinquantaine de producteurs adhérents, Arterris a également acquis des filiales de commercialisation qui contribuent fortement au marché régional : JMO Prim, entreprise spécialisée dans les légumes d’été dans les Bouches-du-Rhône et Massaferro, acteur historique du secteur de la pomme de terre dans le Var. Le Groupe a également pris une participation dans la société Kultive qui commercialise l’intégralité de la production de l’Organisation de Producteurs.
Arterris dispose ainsi désormais d’une filière structurée sur l’ensemble de la chaîne de valeur des légumes, qui permet de répondre en partie à la demande des distributeurs et des consommateurs locaux – en partie seulement, car les producteurs français ne couvrent actuellement que 50% des besoins. Cette évolution consolide l’approvisionnement au plan national en étendant les régions de production et en garantissant une disponibilité plus grande des productions durant l’année.

Les légumes, une opportunité de diversification pour les exploitations agricoles du territoire
« Du côté des producteurs, le développement de la filière constitue une opportunité de diversification dans nos régions », souligne Louise Le Goallec : « Dans de nombreuses exploitations, le légume prend peu à peu sa place, il constitue un atelier rémunérateur qui apporte de la trésorerie et sécurise l’activité. Et d’autant plus que la mécanisation rend possible son intégration à l’exploitation sans demander de main d’œuvre supplémentaire comme pour la carotte. Pour de nombreux céréaliers du Lauragais, en Haute-Garonne, cela représente une source de diversification de plus en plus attractive. Elle permet, par ailleurs, de répondre aux exigences en matière de rotation des cultures imposées par certains cahiers des charges ou par la certification environnementale HVE 3. »

Des productions stratégiques à consolider
Les raisons ne manquent donc pas de se lancer, et Arterris cherche en permanence à recruter de nouveaux producteurs pour toutes les espèces de légumes : sur l’asperge par exemple, l’objectif est de doubler la récolte d’ici 4 ans pour atteindre 400 tonnes. Les candidats bénéficient, de la part de la Coopérative, d’un accompagnement à toutes les étapes, de la mise en place à la production, et bien sûr à la commercialisation. « Les technico-commerciaux conseillent les agriculteurs sur tous les paramètres : analyse des sols, choix et préparation de la parcelle, sélection de la variété, installation de l’irrigation, détaille Louise Le Goallec. La Coopérative s’est aussi équipée de matériel spécifique à ces cultures, comme un semoir de précision et une récolteuse pour la culture de la carotte, qu’elle leur propose à la location pour éviter des investissements onéreux. Et elle s’engage à commercialiser la récolte ! »
Du côté de l’offre comme de la demande, toutes les conditions sont ainsi réunies pour poursuivre le développement de cette filière stratégique sur les territoires d’Occitanie et de Provence.

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