Orane, portrait vibrant d’une jeune agricultrice Tag : agricultrice, souveraineté alimentaire Date : 08/03/2023 Type : Actualités Au départ, la reprise de la ferme familiale n’entrait pas vraiment dans les plans de vie d’Orane Desangles. Après l’obtention de son bac scientifique, elle s’oriente vers des études de biologie végétale et animale qui l’emmènent en Norvège le temps d’une année Erasmus. (...) Mais les aléas de la vie en ont voulu autrement : en 2018, alors que son père agriculteur fait face à un problème de santé, elle vient en renfort le temps qu’il se rétablisse… et décide finalement de changer de voie pour s’établir pour de bon à Lombez, dans le Gers. C’était il y a 5 ans. Une transmission générationnelle réussie Aujourd’hui âgée de 25 ans, la jeune femme est à la tête de l’exploitation céréalière avec un troupeau d’une dizaine de bovins viande. Entre-temps, elle a complété son cursus avec un BTS de gestion agricole. Son père, retraité depuis 2021, continue à l’épauler en tant qu’associé non exploitant. Entrée dans la carrière agricole un peu par hasard, Orane assume ses choix avec un bel enthousiasme : « Le fait de partir en Erasmus m’avait fait prendre conscience de mes racines et de mon patrimoine familial. Je suis à la tête d’une petite structure, mais je peux amener de la valeur ajoutée et de la diversification avec les produits que je crée, comme l’atelier de fabrication de pâtes que j’ouvrirai bientôt. C’est important de conserver de petites exploitations, soutient-elle. Chaque matin, je me lève et c’est différent ; je travaille avec le vivant, avec les saisons. Il y a des aléas, il faut s’adapter. Cette complexité passionnante exige sans cesse de se réinventer, se questionner. J’aime le côté multidisciplinaire du métier, où je dois à la fois être manuelle et technique, faire de la comptabilité et de la mécanique. J’en apprends tous les jours, et sans doute encore pour longtemps ! » Relever les défis de l’agriculture de demain Evidemment, la reprise d’une exploitation dans les années 2020 demande d’avoir une vision claire de ce que signifie une agriculture durable. Dans un système en transition, les enjeux environnementaux sont majeurs. L’agricultrice travaille en conventionnel, et mène une réflexion poussée sur l’agriculture raisonnée et sur la certification HVE. « Cela veut dire privilégier des semis directs et du non-labour, un travail sur les profils de sol. Et bien sûr de réduire les intrants, notamment les produits phytosanitaires et les produits de fertilisation, pour des raisons économiques et environnementales, précise-t-elle. Je souhaite notamment pérenniser un système de polyculture-élevage sur l’exploitation, pour valoriser la fertilisation d’engrais organiques et augmenter les rotations entre les prairies temporaires et les grandes cultures. » Sur ce bassin qui a fortement souffert de la sécheresse l’année dernière, la question de l’eau est également centrale. « Il s’agit d’un enjeu politique et économique, affirme-t-elle. En tant que premier maillon de la chaîne alimentaire, l’agriculture française doit s’adapter pour faire vivre une population grandissante. C’est un sujet sur lequel nous devons évoluer en essayant de trouver de nouvelles variétés, par exemple. Mais nous avons besoin d’avoir accès à l’eau et d’être soutenus. » Un soutien mutuel essentiel Dans un contexte incertain mais qu’elle aborde avec toute son énergie, Orane Desangles sait pouvoir compter sur la solidarité de la jeune génération d’agriculteurs. Membre du programme des jeunes adhérents d’Arterris, elle s’est engagée au sein des Jeunes Agriculteurs, dont elle préside le comité de canton de Lombez-Samatan dans le Gers. Elle apprécie d’y trouver un réseau de convivialité et de soutien mutuel, mais aussi un partage d’expérience entre pairs qui contribue à son équilibre personnel et professionnel. « Ces échanges sont nécessaires pour soutenir les vocations malgré les difficultés du métier. Il faut travailler avec nos élus et le monde politique si on veut maintenir des agriculteurs sur nos territoires. Car l’essentiel est là. J’ai à cœur de tenir un discours positif et de rappeler que nous sommes des producteurs qui essayons de nourrir la population malgré toutes les problématiques. L’agriculture a besoin de jeunes agriculteurs et d’une reconnaissance des consommateurs et de toute la société. » Retourner aux actualités Contact presse Contact presse Charline Kohler +33(0)5 32 11 07 32 charlinek@oxygen-rp.com Nos sélections d'imagesMarc REYMOND, Directeur Innovation, Laboratoires et QualitéDécouvrez Arterris au travers de nos 92 photos disponibles dans la médiathèque.Voir toutes les images Nos publications Notre CV inversé ;-) Rapport Intégré 2021-2022 Rapport Intégré 2020-2021
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