La coopération agricole est au service des territoires

Tag : filière, gouvernance, territoire, transition agricole
Date : 11/08/2025
Type : Actualités

“Le modèle coopératif est une réponse d’avenir.”

Les coopératives agricoles sont nées d’une volonté simple et profonde, celle de permettre aux agriculteurs de s’unir pour être plus forts ensemble. Dès l’origine, l’objectif était de mutualiser les moyens pour gagner en efficacité, sécuriser les approvisionnements et organiser la commercialisation au meilleur prix. Ce modèle a traversé les générations sans perdre sa raison d’être, s’adaptant sans cesse aux évolutions du secteur agricole et de la société. Aujourd’hui encore, il demeure d’une étonnante modernité et offre un point d’ancrage solide dans un monde en mouvement. Cette année 2025, proclamée Année Internationale des Coopératives par les Nations Unies, est une opportunité de mettre en lumière notre engagement et de partager l’exemple d’un modèle remarquable.

Une force discrète mais essentielle pour nos territoires

L’ancrage territorial, inscrit dans les statuts mêmes des coopératives, constitue un pilier de son modèle. Ce lien intime avec les territoires confère à la coopérative un rôle structurant, bien au-delà de l’activité agricole elle-même. Elle devient un acteur local engagé, enraciné dans le quotidien de ses membres et de son bassin de vie.
Présentes au quotidien aux côtés des producteurs, des élus et des partenaires, elles dynamisent l’économie régionale, soutiennent le tissu rural et contribuent à la vitalité des campagnes. Elles mettent en lumière les savoir-faire et les compétences de leurs adhérents et valorisent les productions locales.
Cet engagement collectif repose sur une gouvernance démocratique fondée sur un principe essentiel “Une personne = Une voix”. Quelle que soit la taille de son exploitation ou son ancienneté, chacun a le même poids dans les décisions. C’est ce principe d’égalité qui donne sa force au collectif.

La coopération, moteur de projets concrets

Parce qu’elle n’est jamais figée, la coopération se réinvente en permanence. Elle rassemble les compétences, fait émerger des initiatives concrètes, structure des filières, s’appuie sur l’intelligence collective et donne de la visibilité aux agriculteurs. Elle relie les attentes des consommateurs et des acteurs agroalimentaires aux réalités du terrain et aux capacités de production. Par ailleurs, la compréhension des marchés des consommateurs est essentielle pour assurer des débouchés à nos producteurs. En assurant une alimentation locale et de qualité, cette approche contribue directement à notre sécurité et souveraineté alimentaire.
Cet ancrage local donne à la coopérative une légitimité forte et l’engage dans l’action. Elle fait partie intégrante du territoire : elle en connaît les contraintes et les ressources, y investit, y crée de la valeur, y demeure un acteur économique et social essentiel.
Arterris illustre bien cette capacité à fédérer les dynamiques collectives, à soutenir les projets portés par les adhérents. Par exemple, la filière légumineuses développée avec la Socamil est née de la volonté d’un groupe d’agriculteurs engagés, appuyé par la coopérative qui a assuré le soutien logistique. De même, les collaborations avec La Quercynoise pour les canards gras ou avec Val de Gascogne pour la meunerie, témoignent également de notre capacité à structurer des filières solides et durables. L’art de coopérer c’est aussi celui de laisser à l’agriculteur la place de se recentrer sur son coeur de métier : cultiver et élever.

Un modèle protecteur et durable

Face à la baisse du nombre d’agriculteurs, à l’instabilité des marchés, au changement climatique et l’évolution des attentes sociétales, la coopération s’affirme comme un modèle protecteur et résilient. Elle mutualise les outils, partage les risques, sécurise les productions, leur collecte et les débouchés, tout en permettant à chacun de rester acteur de son destin et de progresser avec les autres. Parce qu’elle est à la fois fournisseur et client, la coopérative maîtrise toute la chaîne, de l’approvisionnement à la commercialisation. Cette logique de massification est essentielle pour rester compétitifs face aux produits importés.
La coopérative appartient à ses adhérents, joue un rôle de liant, de soutien, en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté. Son activité de proximité permet une vraie écoute des besoins et son action assure l’équilibre du collectif. C’est cet ensemble qui donne tout son sens au modèle et en fait un repère fiable et financièrement solide.
Aujourd’hui plus que jamais, nos coopératives sont le coeur battant de nos régions. Elles sont de véritables moteurs d’activité, de vitalité et de cohésion. Elles ne sont pas seulement des entreprises économiques performantes, elles sont des communautés d’avenir, fondées sur la confiance, la solidarité et l’engagement commun.
Mon souhait le plus cher pour Arterris est que nous restions ce collectif vivant, profondément ancré dans nos territoires, qui accompagne, relie et donne de la force à chacun. Face aux défis qui nous attendent, c’est grâce à l’intelligence collective et la force inébranlable du lien coopératif que nous saurons nous adapter et rebondir.

En cette année internationale des coopératives, nous pouvons être fiers d’être les bâtisseurs des coopératives agricoles de demain. Ce modèle d’entraide est une réponse d’avenir, une promesse audacieuse, celle de rester debout, ensemble, dans un monde en perpétuel mouvement.

Retourner aux actualités