L’IA au service de l’excellence opérationnelle et de nos adhérents

Face aux défis du changement climatique, particulièrement dans nos territoires du Sud-Ouest, l'agriculture doit se réinventer. L'intelligence artificielle offre une solution innovante pour optimiser les pratiques agricoles et s'adapter aux nouvelles réalités climatiques.
Jacques GROISON, Directeur général adjoint d'Arterris, nous explique comment la coopérative accompagne ses adhérents dans l’ère numérique.

Comment Arterris accompagne-t-elle ses adhérents dans cette transition numérique ?

Jacques Groison : Arterris est un acteur de premier plan du secteur agricole de notre territoire. Nous accompagnons nos adhérents à adopter des méthodes plus respectueuses de l’environnement en leur fournissant des outils d’aide à la décision (OAD) personnalisés, basés sur des données précises et des algorithmes puissants. Notre objectif est de leur fournir des informations pertinentes et des analyses ciblées, adaptés à leurs besoins particuliers, afin de leur faire gagner du temps et d’améliorer leurs pratiques. Pour développer ces OAD, nous travaillons en étroite collaboration avec des partenaires spécialisés et en concertation avec différentes coopératives et organismes agricoles, ce qui garantit une plus grande pertinence des résultats. Dans certains cas, nous unissons nos efforts pour des projets communs, en adaptant notre approche en fonction des besoins. Cette démarche est au cœur de l’activité de notre filiale Arterris Innovation.

Optimisation des pratiques : en amont des cultures, nous proposons à nos adhérents des solutions telles qu’Assolia, qui leur permettent de simuler différents scénarios de culture sur plusieurs années et d’ajuster leurs pratiques selon les conditions particulières de leurs parcelles. Cela facilite la planification des rotations culturales en tenant compte des données économiques et agro-climatiques, tout en simplifiant le quotidien de l’exploitant et ses obligations de déclaration PAC.

Amélioration de la qualité des produits : en aval des cultures, des outils comme Inarix, qui analyse en temps réel les caractéristiques des cultures via un smartphone, et Cgrain Value™, un dispositif d’analyse de la qualité des grains, illustrent bien comment l’IA transforme notre secteur. Ces technologies, basées sur des algorithmes génératifs, nous permettront demain de simplifier le tri des récoltes, d’anticiper les goulots d’étranglement dans notre logistique de collecte, d’ajuster les rémunérations des adhérents en fonction de la qualité de leurs productions et d’accélérer la commercialisation.

Réduction de l’impact environnemental : ces OAD permettent aux agriculteurs de prendre des décisions plus éclairées en tenant compte de multiples critères. Par exemple, ils peuvent évaluer, grâce à des données spécifiques à chaque parcelle, si une intervention est réellement nécessaire. L’IA optimise ainsi l’utilisation des intrants et de l’eau. C’est une avancée significative par rapport aux méthodes traditionnelles qui contribue à une agriculture plus durable.

 

Comment l’IA et les nouvelles technologies transforment-elles le métier de Technico-commercial (TC) ? 

JG : C’est un métier qui est en pleine mutation. Autrefois le TC s’appuyait principalement sur une expérience approfondie acquise sur le terrain, au fil des années. Aujourd’hui, les jeunes TC ont des attentes nouvelles, notamment en matière de mobilité et d’évolution de carrière. Ils doivent apprendre rapidement et l’utilisation quotidienne des nouvelles technologies et des outils digitaux nous aide non seulement à préserver et transmettre l’expertise des plus expérimentés, mais aussi à redéfinir le rôle des TC.

Grâce au CRM (gestion de la relation client), qui est désormais au cœur de leur travail, les technico-commerciaux peuvent traiter un volume d’informations beaucoup plus important qu’auparavant et offrir un service plus personnalisé à nos adhérents. En s’appuyant sur ces outils, ils sont en mesure de répondre encore plus précisément aux besoins de chaque adhérent avec des solutions adaptées à chaque situation.

 

Quelles sont les clés pour une adoption réussie de l’IA en agriculture ?

JG : l’adoption de l’IA en agriculture soulève des défis majeurs, notamment en ce qui concerne l’acceptation des nouvelles pratiques et la gestion des risques. Aujourd’hui, les agriculteurs sont confrontés à la question essentielle de la valorisation des données : posséder des informations est une chose, mais savoir les exploiter efficacement en est une autre. C’est ici que la coopérative joue un rôle essentiel, en leur fournissant non seulement les outils nécessaires, mais aussi un accompagnement personnalisé pour transformer ces informations en décisions stratégiques, que ce soit pour la gestion des cultures ou encore l’optimisation de la commercialisation des récoltes.

Nous avons également besoin de continuer à travailler sur l’échange de ces données entre les différents maillons de la chaine d’approvisionnement. Nos clients sont en demande de données de traçabilité, pour garantir l’origine des produits ou l’utilisation de méthodes durables. La mise en place de systèmes d’échanges de données de culture nous permettra de simplifier nos processus administratifs et le travail de nos adhérents.

Par ailleurs, la collaboration avec le monde de la recherche est indispensable pour affiner les modèles prédictifs que nous utilisons. Notre objectif est à la fois clair et ambitieux : anticiper les besoins propres à chaque parcelle afin d’optimiser les rendements, en s’appuyant sur l’historique des semences et des conditions climatiques. En somme, l’adoption réussie de l’IA repose sur une synergie entre technologies avancées, compétences renforcées et collaborations stratégiques.

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Charline Kohler

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