ENJEU DE TERRITOIRE : Les légumes secs, une filière régionale d’avenir

Ils ont toutes les qualités ou presque ! On n’en finirait pas d’énumérer les avantages des légumes secs destinés à l’alimentation humaine, lentilles, haricots, pois chiches et autres fèves. Leur forte teneur en protéines d’abord, en fait une vraie alternative aux protéines animales, et un atout dans l’application de la loi Egalim. Celle-ci recommande en effet une diversification des sources de protéines et des menus végétariens dans la restauration collective, et en particulier au menu des cantines scolaires.

Recommandations nutritionnelles
De la même manière, le Programme national nutrition et santé préconise la consommation de légumes secs au moins 2 fois par semaine. Cette propriété nutritionnelle rejoint par ailleurs l’attrait de plus en plus marqué de nombreux consommateurs pour le « bien-manger » et de nouvelles tendances sociétales comme le flexitarisme. A cela s’ajoute leur richesse en fibres et en minéraux et leur faible indice glycémique, qui en fait des alliés de choix dans la lutte contre le diabète, le cholestérol et l’obésité. Ce sont donc des produits particulièrement sains.

Développer la consommation et la production
A côté de ces qualités nutritionnelles, la production des légumes secs rend un certain nombre de services environnementaux. Sur le plan agronomique, du fait de leur capacité à capter l’azote présent dans l’air, ils ne nécessitent que peu d’intrants azotés générateurs d’émissions de gaz à effet de serre. Et comme ils restituent cet azote dans la terre, ils contribuent naturellement à la fertilisation du sol. Enfin, ces plantes rustiques sont très peu consommatrices d’eau.
Malgré ces atouts incontestables et un vrai regain d’intérêt ces dernières années, la consommation de légumes secs reste faible en France. Il semble donc pertinent de réfléchir à des actions impliquant pouvoirs publics, territoires, producteurs, industriels et distributeurs pour que ces aliments entrent plus largement dans les habitudes alimentaires quotidiennes, et soient produites à plus grande échelle. Sur ce plan, la tendance est bonne, puisque les surfaces cultivées ont été multipliées par 3 depuis 20 ans.

Programme national, déclinaison régionale
Le gouvernement s’est saisi de la question et a lancé en 2020 un Plan Protéines destiné à favoriser le développement de la filière protéines végétales, pour répondre à quatre objectifs : la souveraineté alimentaire, le développement économique, les changements climatiques et la nutrition. Sur le territoire de l’Occitanie, cette volonté s’est traduite par la création de l’association Fileg (filière légumineuses et graines). Présidée par Edouard Cavalier, agriculteur et président délégué d’Arterris, la structure réunit des acteurs sur l’ensemble de la chaîne de valeur : recherche variétale, production et collecte, transformation et distribution.

Arterris, acteur territorial engagé
Dans les régions Sud et Occitanie, la Coopérative s’est mise en ordre de marche pour contribuer à cet effort de production en se structurant ces dernières années sur l’ensemble de la filière. Sur la partie amont, notre filiale Semences de Provence mène des recherches pour développer des semences plus adaptées aux sols de notre territoire et plus résistantes aux effets du dérèglement climatique. Celle-ci a lancé en 2019 un programme de sélection de pois chiche, lentilles et haricots lingots, et a créé en 2021 la marque Im’Pulse Seeds, concept du champ à l’assiette pour la création de nouvelles variétés.
Au niveau de la collecte, Arterris produit annuellement 6 000 tonnes de pois chiche, 400 tonnes de lentilles et 350 tonnes de haricots, dont 200 tonnes de haricots de Castelnaudary, variété qui a obtenu son IGP en 2020. La Coopérative a réalisé des investissements importants pour moderniser ses outils de triage et de stockage. Une partie de ces produits labellisés Sud de France sont conditionnés à l’usine de Bram (11) du Groupe et vendus directement au grand public sous différents conditionnements, principalement sous la marque Terra Occitana. Une autre partie, et notamment 90% de la production de pois chiche, est vendue à la CIACAM et distribuée auprès des industries agroalimentaires.

Farines alternatives
Au chapitre de la transformation, Arterris et la CIACAM ont renforcé leur partenariat en 2021 en créant une filiale commune, Vegedry. L’entreprise produit à Vitrolles (13) des farines de légumineuses pour l’industrie entrant dans la fabrication de pâtes, pains, snacking et plats cuisinés. Enfin, Arterris est présent sur la partie aval avec une marque comme La Belle Chaurienne, entreprise implantée à Castelnaudary (11) qui élabore des conserves notamment de cassoulet. La marque intègre dans ses recettes une part de légumes secs produits par nos adhérents, avec la volonté affichée de renforcer cette complémentarité. Une filière d’avenir donc, qui bénéficie à toute la région !

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Charline Kohler

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